Images'IN et imprime
c'est avant tout
une histoire personnelle, mon histoire...
Après 3 ans d'école d'art, spécialisée en communication visuelle (ETIC à Blois), je me lance dans le difficile métier de graphiste indépendant.
Suite à une collaboration avec l'Imprimerie Godefroy à Neuville aux Bois, le village où j'ai grandi, Dany Godefroy me lance :
"Je prends ma retraite, je n'ai pas de repreneur et je vais laisser des clients dans le besoin. Si tu veux, tu trouves un local et tu tentes ta chance."
Voilà comment à 24 ans je me suis retrouvé à mon compte, sans trop savoir où j'allais avec un métier que je connaissais à peine à l'époque... Les premières années sont compliquées, la clientèle de l'Imprimerie Godefroy ne suit qu'à moitié et n'a aucun besoin en graphisme. De plus mon équipement est trop léger et m'oblige à sous-traiter le peu qu'on veut bien me donner.
Au fur et à mesure les choses se décantent. Un logo par-ci, une brochure par-là, je commence à trouver ma place en tant qu'hybride graphiste/imprimeur. Les demandes des clients deviennent de plus en plus variées, communication papier, mais aussi panneaux, banderoles, décors de véhicules, vitrines... C'est à ce moment que je comprends que je dois devenir un "couteau suisse."
Je dois savoir tout faire et en interne, de la conception à la livraison.
C'est ainsi que l'atelier s'étoffe au fil du temps avec différentes machines de production et de finition. Je gagne en réactivité, en compétitivité et les clients sont de plus en plus nombreux à me faire confiance.
Malheureusement mon temps n'est pas extensible, surtout depuis l'arrivée de Cléo
ma première fille et Naé,
ma seconde, qui est en route. S'en suit donc une deuxième vague d'investissements visant à s'équiper de matériels plus performants dans le but de gagner du temps.
Puis arrive 2017, l'année du changement... Séparation, me voilà en charge de mes deux filles (3 ans et 1 an)
deux à trois soirs par semaine avec une maison en travaux et une entreprise en plein boum à gérer de front ! Le temps manque, les commandes se multiplient mais prennent du retard malgré un atelier optimisé au maximum. Et là, c'est le drame ! Mon dos me rappelle à l'ordre : douze jours alité sans pouvoir marcher. La campagne électorale (législatives 2017) est gérée du fond de mon lit mais tout le reste est en stand-by...
Un mal pour un bien, cette expérience me fait prendre conscience que l'entreprise ne peut plus tenir sur mes seules épaules. Images'IN n'a pas les finances pour embaucher mais en continuant ainsi je cours à ma perte... DILEMME !
Un mois plus tard un ancien sous-traitant liquide, mettant au chômage Philippe, son chef d'atelier, que j'estime beaucoup dans le travail. Belle coïncidence, je décide donc de l’embaucher. Pour les finances on ira les chercher et les réserves feront tampon. Une page se tourne...
Voilà maintenant un ans et demi que l'entreprise est passée de "moi" à "nous". Nous avons retrouvé une réactivité remarquable, trouvé de nouveaux clients pour remplacer certains perdus et continuons à agrandir notre parc machine régulièrement pour proposer toujours plus de services de qualité à nos clients.
Matthieu Malherbe
le 20-02-2019